Les abeilles
Des pollinisateurs menacés
Au moins 20 000 espèces d’abeilles sont répertoriées sur la planète dont environ 2 000 en Europe et près de 1 000 en France ! Contrairement aux idées reçues, toutes les abeilles ne produisent pas de miel, certaines se contentant de se nourrir du nectar des fleurs.
On peut classer les abeilles selon leur mode de vie : abeilles domestiques ou sauvages, solitaires ou bien sociales, elles se distinguent nettement des guêpes par leur morphologie, leur comportement et leur alimentation.
De nos jours, à l’instar d’autres espèces de pollinisateurs, les abeilles sont gravement menacées par l’utilisation intensive de pesticides mais également à cause de la monoculture et du changement climatique.
Selon l’ONU, leur taux d’extinction est de 100 à 1 000 fois plus élevé que la normale.
La survie des abeilles : un enjeu écologique
Nous sommes directement et indirectement dépendants des fleurs pour un tiers de notre régime alimentaire : l’absence de pollinisateurs aurait donc des conséquences économiques, sociales et écologiques. On estime également que 80% de nos espèces végétales ont recours à la pollinisation pour leur survie : on comprend aisément dès lors pourquoi notre sort est intimement lié à celui des abeilles.
De plus en butinant d’un arbre à l’autre, les abeilles effectuent naturellement des fécondations croisées, ce qui permet d’éviter les dépressions de consanguinité et augmente la résilience des végétaux face aux perturbations environnementales et aux nouvelles maladies : elles contribuent donc à renforcer la biodiversité.
Les abeilles à miel domestiquées produisent plusieurs substances qui ont la réputation ancestrale d’être excellentes pour la santé : cire d’abeille, propolis, gelée royale, miels…
Créer un environnement favorable aux abeilles
Quand on veut aider les insectes, il faut favoriser les éléments indispensables à tout leur cycle de vie. Les plantes séchées après la floraison peuvent par exemple être aussi importantes que les fleurs. Certaines espèces d’abeilles nichent dans leurs tiges creuses. Tout faucher équivaut donc à détruire les nids.
Pour accueillir le maximum d’espèces, il faut avant tout augmenter la diversité du jardin en ressources florales. Il faut des fleurs pour chaque saison, pour les généralistes et pour les spécialistes, plutôt en massif monofloraux qu’éparpillées en prairie. Et surtout, il faut des fleurs locales.
Si en plus, des tiges séchées sont laissées toute l’année, si un peu de bois mort et un talus ensoleillé sont présents, les abeilles trouveront certainement où nicher.
Gare aux piqûres !
Contrairement aux guêpes ou aux frelons, l’abeille ne chasse pas pour se nourrir : en train de butiner, elle est généralement inoffensive. Cependant, les abeilles défendent leurs nids et leurs routes aériennes des intrus.
Comme l’abeille peut laisser son dard en piquant, la première chose à faire est de le retirer à l’aide d’un coton imbibé d’une solution antiseptique ou d’une pince à épiler préalablement désinfectée.
Il faudra ensuite nettoyer la plaie à l’eau et au savon ou à l’aide d’une solution antiseptique et ce pendant plusieurs jours jusqu’à ce que la rougeur s’atténue. Si vous êtes victime d’un essaim, que le nombre de piqûres est important ou en cas de piqûre localisée dans la région de la gorge, la bouche ou les yeux consultez immédiatement un médecin. Des manifestations allergiques peuvent également apparaître : démangeaisons, gonflements, difficultés respiratoires, étourdissements, nausées… Dans ce cas également il faudra consulter un médecin en urgence.
Il y a un essaim chez moi !!
Surtout ne tentez rien par vous-même !!! Contactez un apiculteur qui viendra le récupérer.
En lien
- Article « Le Monde des Abeilles » par la Région Sud