Les nuisibles
Des espèces d’animaux sont classées comme nuisibles. Ce sont des animaux considérés comme dangereux pour la santé, envahissants et susceptible de gêner l’agriculture.
Sangliers
Le sanglier d’Europe est le lointain cousin du porc (qui est issu de sa domestication) ; c’est un mammifère omnivore.
Cette espèce abondamment chassée est aussi considérée comme une espèce-ingénieur c’est-à-dire capable de développer des stratégies d’adaptation à la pression de la chasse. Une faculté qui lui confère parfois un caractère envahissant…
Le sanglier est essentiellement nocturne (une évolution peut être due à la présence de l’Homme). Il est plutôt sédentaire et apparemment attaché à son territoire quand il est entouré d’obstacles. Dans un milieu qui lui convient, il peut parcourir plusieurs dizaines de kilomètres : son aire vitale s’étend de 100 hectares à plus de 1 000 hectares. Il sélectionne son habitat selon la saison, l’heure du jour ou de la nuit et ses besoins alimentaires.
Les sangliers vivent en harde qui compte de 6 à 20 individus environ : une ou plusieurs laies (femelles) et leurs portées de marcassins (bébés) ainsi que des mâles.
Omnivore, il se nourrit d’un grand nombre de végétaux tels que les glands, les noix, les champignons et de petits animaux en tout genre : insectes, vers, petits mammifères, oiseaux morts ou vivants, car le sanglier est volontiers nécrophage.
A l’approche de l’homme, le sanglier, qui peut se montrer étonnamment agile, prend généralement la fuite avant d’être détecté. Si elle est inquiète pour ses marcassins, la laie peut devenir agressive et charger : résistez à l’envie de vous approcher des petits, même si vous les voyez seuls, car la mère n’est jamais bien loin.
Volontiers bruyants lors de leurs déplacements, on reproche aux sangliers de labourer le sol lorsqu’ils recherchent de la nourriture et les nombreuses collisions avec les véhicules lors de leurs déplacements. Une surpopulation de sangliers peut également représenter un risque pour les populations porcines et également pour les humains par la transmission de zoonoses (virus porcins, maladie de Lyme et autres parasites).
En France, pour limiter sa population, des battues administratives sont autorisées et strictement encadrées : à Fuveau, la dernière a eu lieu du 6 octobre au 22 décembre 2020 sous les ordres de M. Manuel MONTES, lieutenant de louveterie de la 9ème circonscription des Bouches du Rhône. (intégrer pdf « 2020 10 06 arrêté battues administraitves)
Néanmoins, le sanglier joue un rôle prépondérant dans les écosystèmes qu’il fréquente : il aère les sols en les retournant et diffuse les spores des champignons en fouissant. Son odorat fin lui permet de détecter les cadavres d’animaux qu’il consomme, remplissant ainsi un rôle sanitaire.
Rats
Le terme de rat peut désigner plusieurs espèces différentes de mammifères rongeurs omnivores pourvus d’une queue nue, de dents tranchantes et d’un museau pointu.
Un nuisible…
Ses relations avec l’espèce humaine, dont il partage le territoire, sont le plus souvent empreintes de répulsion car les rats sont considérés comme nuisibles.
En effet, en tant qu’hôte intermédiaire, il propage par sa morsure, ses déjections ou son sang de nombreuses maladies graves telles la peste, la leptospirose, plusieurs fièvres hémorragiques…
Il s’attaque également aux réserves alimentaires qu’ils dévorent et souillent de leurs déjections : pour un grain dévoré, 10 à 15 sont souillés et inconsommables.
… qui se révèle utile !
Mais ils peuvent également être apprivoisés et utilisés : leur odorat puissant leur permet dans certains pays d’Afrique de détecter des mines voire même certaines maladies comme la tuberculose.
Le rat domestique est très utilisé en laboratoire pour divers tests et études : cet animal curieux et intelligent convient particulièrement bien pour les expériences sur le comportement.
En ville, ils jouent un rôle important dans le traitement des déchets humains : sans eux, les égouts et canalisations des grandes villes seraient rapidement bouchés. A Paris, ils dévorent près de 800 tonnes d’ordures par jour !
Comment s’en débarrasser ?
Attention à la classique « mort aux rats » : cet anticoagulant fonctionne en effet sur tous les organismes à sang chaud, entrainant des dommages collatéraux. Elle constitue en effet la deuxième cause d’intoxication chez les chiens. Elle peut également en cas de mauvaise utilisation entraîner des intoxications humaines et des risques de pollution. Vous pouvez trouver des pièges vendus en magasins spécialisés.
Mais avant, pensez à bien condamner toutes les entrées par lesquelles ces rongeurs pourraient pénétrer : ne laissez pas de nourriture à leur portée et prenez bien soin de ne pas laisser traîner vos poubelles à l’extérieur des containers !
Certaines plantes s’avèrent répulsives comme la menthe, la sauge ou le laurier : écrasez des feuilles et disposez-les dans les endroits de passages des rats, leur puissant parfum leur sera particulièrement désagréable. On peut également essayer l’huile essentielle de citronnelle ou d’eucalyptus car leur odeur puissante fera fuir les nuisibles.
En cas d’infestation malgré toutes ces précautions, mieux vaut contacter un professionnel.
Chenilles processionnaires
Comme chaque année à la même époque, les chenilles processionnaires du pin et du chêne sont de retour.
Méfiez-vous de ces insectes très dangereux à l’état de chenille !
En effet, elles peuvent entraîner de vives réactions allergiques à cause de leurs poils urticants, comme des éruptions cutanées, des démangeaisons, des œdèmes et des décollements de la rétine s’ils entrent en contact avec les yeux.
On les redoute particulièrement chez les enfants et chez les animaux de compagnie car elles sont à leur portée, sur l’herbe et à proximité des pins et des chênes. Elles quittent leur nid vers mars-avril et se déplacent en se tenant les unes aux autres. En cas de contact, n’hésitez pas à contacter soit le médecin soit le vétérinaire le plus proche.
Pour lutter contre leur prolifération, il existe des éco pièges en vente sur internet ou dans les jardineries à poser sur les troncs des arbres : lorsqu’elles descendent, les chenilles se retrouvent piégées dans un sac.
On peut également poser dans son jardin des nichoirs réservés à certains oiseaux : les mésanges, les coucous et les huppes fasciées sont en effet des prédateurs des chenilles processionnaires. Vous trouverez ces nichoirs en jardinerie et plus d’informations sur le site de la LPO https://www.lpo.fr/